News du monde
Violences à Bagdad
L’Irak n’arrive pas à enrayer le cycle infernal de la violence dans lequel il est plongé. À Bagdad, la zone verte ultra-sécurisée où siègent les institutions gouvernementales et des ambassades occidentales, a été le terrain de combats fin août. La lutte oppose les partisans du leader chiite Moqtada al-Sadr à l’armée et aux hommes du Hachd al-Chaabi, coalition ex-paramilitaire pro-Iran intégrée aux forces régulières. Les violences ont éclaté le 29 août après l’annonce surprise par Moqtada al-Sadr de son « retrait » de la vie politique, dont il est pourtant un acteur incontournable. L’Irak est dans l’impasse politique depuis les élections législatives d’octobre 2021, et la situation ne fait qu’empirer
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La Reine est morte… vive le Roi
La Reine Elizabeth II est morte le 8 septembre 2022 à l’âge de 96 ans. Elle est décédée « paisiblement », selon le communiqué de la famille royale, dans la résidence d’été qu’elle affectionnait, à Balmoral en Écosse. Depuis quelques mois elle se déplaçait avec difficulté, et elle avait récemment limité ses apparitions publiques pour passer progressivement le relais à son fils aîné Charles, 73 ans, devenu à la mort de la Reine Charles III, Roi du Royaume-Uni. Il est, dans l’histoire britannique, l’héritier apparent (c’est-à-dire le premier dans l’ordre de succession) ayant attendu le plus longtemps avant son accession au trône, ainsi que le plus âgé lors de cet évènement.
Elizabeth II, qui est montée sur le trône en 1952 à l’âge de 25 ans, laisse une empreinte majeure dans son pays. Elle a été l’interlocutrice de 15 Premiers ministres britanniques. Elle est l’une des grandes figures de l’histoire contemporaine européenne, ayant assisté à la montée et à la chute de plusieurs systèmes politiques d’une importance considérable.
L’hommage qui lui a été rendu dans le monde est à la hauteur de ce règne exceptionnel.
Une Première ministre face à la crise
C’est officiel : l’ancienne Ministre des Affaires étrangères, Liz Truss, est devenue la 3e Première ministre du Royaume-Uni (après Margaret Thatcher et Theresa May), le 6 septembre, au lendemain de son élection à la direction du Parti conservateur. Cela fait suite à la démission de Boris Johnson, qui laisse en héritage à l’une de ses plus fidèles collaboratrices une situation économique et sociale très difficile : l’inflation dépasse les 10 % et continue d’augmenter, et les factures d’énergie ont explosé pour les ménages et les entreprises. Liz Truss a annoncé un « plan audacieux » pour baisser les impôts et augmenter la croissance. Elle a également promis de s’attaquer à l’explosion des prix de l’énergie et aux problèmes de « long terme » concernant son approvisionnement.
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Le Pakistan sous les eaux
Depuis le début du mois de juin, le Pakistan subit une mousson « sans précédent depuis 30 ans », selon le Premier ministre Shehbaz Sharif. La mousson, qui dure habituellement de juin à septembre, est essentielle à l’irrigation des plantations et à la reconstitution des ressources en eau, mais cette année les conséquences sont dramatiques : les pluies torrentielles ont touché plus de 33 millions de personnes, soit un Pakistanais sur sept. Environ 1 200 personnes sont mortes depuis juin, selon l’Autorité nationale de gestion des catastrophes (NDMA). Les dégâts matériels sont considérables : près d’un million de maisons ont été détruites ou gravement endommagées, des milliers d’hectares de terres cultivables ont été ravagées, au moins 700 000 animaux d’élevage sont morts, des routes et ponts ont été détruits... Près de 10 milliards d’euros seraient nécessaires, selon le gouvernement pakistanais, pour reconstruire et panser les plaies de cette catastrophe liée au dérèglement climatique, et donc malheureusement amenée à se reproduire.
Le dernier Président de l’URSS n’est plus
Mikhaïl Gorbatchev, dernier Président de l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS), est décédé le 30 août, à l’âge de 91 ans. Il restera dans l’histoire comme celui qui a engagé son pays sur la voie de la libéralisation (perestroïka), ainsi que de la liberté d’expression et transparence de la vie publique (glasnost). Il est également celui qui a permis la fin de la guerre froide. Sa démission de la présidence de l’URSS le 25 décembre 1991 acheva l’éclatement du bloc communiste.
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En chiffres : 4 000
Il s’agit du nombre de postes n’ayant pas été pourvus cette année lors des concours pour enseignants en France. Face à l’inquiétude des parents, le Ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye a assuré qu’il y aurait à la rentrée « un professeur devant chaque classe ». Il a annoncé le 26 août le recrutement de 3 000 enseignants contractuels pour pallier au problème. Ces derniers ont pris leur poste, après une formation de 4 jours seulement.
L’Ukraine recherche des investisseurs
Le 12 septembre, les autorités de Kiev affirmaient avoir repris près de 6 000 km² aux forces russes qui se sont retirées de l’oblast de Kharkiv. Alors que les Russes semblent abandonner leurs positions, l’Ukraine est ouverte aux investissements : c’est en somme le message transmis par le Président ukrainien Volodymyr Zelensky. Ce dernier a sonné la cloche d’ouverture de la Bourse de New York (NYSE), en visioconférence, le 6 septembre. Par ce geste, il entend inviter les entreprises du monde entier à investir dans l’avenir de son pays, et à penser à sa reconstruction. L’Ukraine aura besoin d’investissements directs étrangers : son Gouvernement estimait début juillet qu’il faudrait au moins 750 milliards de dollars pour remettre sur pied le pays.
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Chute historique de l’euro
Le 5 septembre, la monnaie européenne a plongé sous 0,99 dollar, pour la première fois depuis 2002. Le 12 juillet, l’euro avait déjà atteint la parité avec le dollar, une première depuis 20 ans. Cette dépréciation, qui inquiète les marchés et les investisseurs, découle en partie de décisions américaines. Pour éviter l’inflation galopante aux États-Unis, la réserve fédérale a augmenté rapidement ses taux d’intérêt. Le dollar se renforce donc par rapport à l’euro, fragilisé par les conséquences de la guerre en Ukraine. Or, plus une monnaie est dépréciée, plus les coûts d’importation sont élevés. La facture énergétique européenne, libellée en dollars, risque de peser fortement sur le déficit commercial du continent.
La France renoue avec l’Algérie
Le Président français Emmanuel Macron s’est rendu en Algérie du 25 au 27 août, afin de relancer un partenariat fragilisé par des mois de crise. Alger avait rappelé son ambassadeur à Paris en octobre 2021, en réaction aux propos du président Emmanuel Macron affirmant que l’Algérie, après son indépendance en 1962, s’était construite sur « une rente mémorielle », entretenue par « le système politico-militaire ». Progressivement, les liens ont été retissés. Le 18 juin, à la suite d’un entretien téléphonique avec le Président algérien Abdelmadjid Tebboune, le Chef de l’État français a exprimé sa volonté d’approfondir les relations avec l’Algérie. Le 27 août, un accord pour un « partenariat renouvelé » a été signé entre la France et l’Algérie, à Oran, avec l’objectif d’essayer de tirer un trait sur la brouille diplomatique de ces derniers mois entre les deux pays.
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Objectif Lune : nouvelle désillusion
La fusée Système de lancement spatial (ou Space Launch System, SLS) devait décoller de cap Canaveral, en Floride (États-Unis), le 29 août, mais le lancement a été repoussé à la suite de la surchauffe d’un moteur. La deuxième tentative prévue le 3 septembre a également été annulée, à cause d’une fuite de carburant. Des centaines de milliers de personnes s’étaient pressées en Floride pour voir le grand départ de la plus puissante fusée jamais envoyée dans l’espace.
La NASA a annoncé, le 12 septembre, que sa méga-fusée ne décollerait pas avant le 27 septembre au mieux. Pour obtenir un feu vert, les équipes de l’agence fédérale américaine doivent parvenir à mener avec succès un test de remplissage des réservoirs de combustible, et avoir une dérogation spéciale afin d’éviter de tester à nouveau les batteries sur un système de destruction d’urgence de la fusée.
Cette mission marquera le tout premier vol du grand programme américain de retour sur la Lune, baptisé Artémis.
Sri Lanka : la rue fait chuter le pouvoir
Le 9 juillet, le Président du Sri Lanka Gotabaya Rajapaksa a été chassé de son palais par des milliers de manifestants en colère, qui le considèrent comme le principal responsable de la grave crise économique que subit l’île. Il a pris la fuite le 13 juillet vers Singapour, via les Maldives, avant de remettre officiellement sa démission. Le nouveau Chef de l’État, Ranil Wickremesinga, a instauré l’état d’urgence dès sa prise de fonction, afin de disperser les manifestants qui continuaient à occuper la rue. Le Président déchu, un temps réfugié en Thaïlande, est rentré à Colombo le 2 septembre, après sept semaines d’exil à l’étranger.