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Des Jeux olympiques sans public
Les Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo, prévus initialement pour se dérouler en juillet et août 2020, ont finalement eu lieu un an après. Reportés pour cause de Covid-19, ils se sont tenus à huis clos, une première dans l’histoire de l’olympisme.
Alpha Condé déchu
Le 21 décembre 2010, Alpha Condé était investi Président de la République à Conakry. Il s’imaginait alors en « Mandela de la Guinée ». Ce temps est aujourd’hui révolu. Le 5 septembre, le Président guinéen a été victime d’un putsch dirigé par le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, commandant du Groupement des forces spéciales (GPS), unité d’élite de l’armée. Depuis sa réélection controversée en octobre 2020, le régime d’Alpha Condé était de plus en plus mis en cause par de nombreux Guinéens. Les militaires ont annoncé la mise en place d’un gouvernement de transition.
© AFP - FETHI BELAID
Péril démocratique
Le 25 juillet, le Président tunisien Kaïs Saïed a décidé de limoger le Chef du gouvernement, Hichem Mechichi, de suspendre le travail de l’Assemblée, et de lever l’immunité parlementaire des députés, tout en prenant les rênes du ministère public. Il a justifié cette mainmise provisoire sur le pouvoir par son interprétation de l’article 80 de la Constitution, l’autorisant à « prendre des mesures d’exception ». Il a estimé que le parti islamiste Ennahda et son leader Rached Ghannouchi, par ailleurs président du Parlement, faisaient peser un « péril imminent pour le pays ». Le 24 août, Kaïs Saïed a reconduit le régime d’exception et conservé ses pleins pouvoirs.
Entre les manifestants qui réclamaient la dissolution du Parlement et les partisans d’Ennahda, la conciliation semble impossible. Cette crise politique témoigne des profondes dissensions qui divisent la population.
En chiffres : 1 800
C’est le nombre exceptionnel de parties civiles qui se sont constituées pour le procès des attentats du 13 novembre 2015, lors desquels 130 personnes ont été tuées et près de 400 autres blessées par trois commandos terroristes, au Stade de France, sur des terrasses parisiennes et dans la salle de spectacle du Bataclan.
Ce procès hors norme, pour lequel une salle a spécifiquement été construite au Palais de justice de Paris, s’est ouvert le 8 septembre. Les neuf mois d’audience permettront de juger du niveau de culpabilité des 20 accusés renvoyés devant la justice, parmi lesquels figure Salah Abdeslam, le seul survivant du commando terroriste.
© AFP - LUDOVIC MARIN
« L’épidémie n’est pas encore derrière nous »
C’est ce qu’a déclaré le Premier ministre français, Jean Castex, le 8 septembre, lors d’une allocution visant à faire le point sur la crise de la Covid-19. Il a évoqué l’obligation vaccinale pour les soignants, effective à partir du 15 septembre, l’extension du passe sanitaire aux 12-17 ans dès le 30 septembre, et la fin des remboursements systématiques des tests PCR et antigéniques à partir du 15 octobre.
Calamités
Au cours de l’été 2021, le monde a connu des intempéries majeures à l’échelle de l’histoire de l’humanité. Incendies gigantesques et températures record d’un côté, précipitations et inondations historiques de l’autre : entre juin et juillet, pas une région du globe n’a été épargnée.
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SURCHAUFFE EN AMÉRIQUE
Mi-juillet, l’ouest américain subissait une troisième vague de chaleur intense. De la Californie au Montana, plus de 30 millions d’habitants ont été placés en alerte canicule ; 85 % du territoire californien a été déclaré en état de sécheresse extrême et la population s’est vu demander de réduire de moitié sa consommation d’eau et d’électricité. En juillet, 54° ont été enregistrés dans la vallée de la Mort, 48° à Las Vegas, 42° à Salt Lake City. Les records sont pulvérisés. En Oregon, 200 personnes sont mortes du fait de la canicule depuis début juillet. La chaleur extrême, cumulée à la sécheresse, a provoqué de gigantesques incendies, parfois incontrôlables, dans l’ouest des États-Unis et au Canada. La province de Colombie-Britannique a été particulièrement touchée début juillet. Certains villages, comme celui de Lytton, ont été engloutis par les flammes. La chaleur a provoqué la mort de près de 700 personnes dans le pays.
© AFP - SASCHA SCHUERMANN
L'EUROPE SOUS LES EAUX
Début juillet, une partie de l’Europe a connu des précipitations dévastatrices. En Allemagne et en Belgique, le bilan est catastrophique. Les pluies qui ont ravagé les sols ont fait plus de 200 morts (certains disparus n’ont toujours pas été retrouvés), et causé des milliards d’euros de dégâts, principalement dans la région de Rhénanie-Palatinat. C’est la pire catastrophe que l’Allemagne ait connue depuis la Seconde Guerre mondiale. Selon une étude réalisée par la World Weather Attribution (WWA), publiée le 24 août, ces conditions météorologiques extrêmes sont probablement liées au réchauffement climatique dû à l’activité humaine.
Renouveau diplomatique
Le Président Umaro Sissoco Embalo a réussi le pari de remettre la Guinée-Bissau, ancienne colonie portugaise, en orbite et au cœur de la diplomatie internationale.
Après des visites officielles et de travail dans plusieurs pays africains tels que le Sénégal, le Nigéria ou le Congo, et dans des pays ayant un intérêt croissant pour l’Afrique comme la Turquie, le Qatar, ou encore dernièrement le Brésil, le Président Embalo a reçu deux visites qui resteront pour toujours dans la mémoire de tous les Bissau-Guinéens, à savoir : la visite historique du Président portugais Marcelo Rebelo de Sousa, premier Président portugais à avoir fait un déplacement officiel à Bissau de 24 heures 31 ans après Mario Soares, puis celle de Félix Tshisekedi, Président de la République démocratique du Congo (plus grand pays francophone au monde) et Président en exercice de l’Union africaine. Ces marques de confiance et de soutien contribueront sans aucun doute à redonner de l’écho à la voix de la diplomatie bissau-guinéenne à quelques jours de la prochaine assemblée générale des Nations unies à New York.
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Monnaie légale
Le petit État du Salvador, en Amérique du Sud, est devenu le 7 septembre le premier pays au monde à autoriser le bitcoin comme devise légale, au même titre que le dollar américain. La légalisation de cette cryptomonnaie, décidée sans concertation par le Président Nayib Bukele, devrait permettre aux Salvadoriens d’économiser 400 millions de dollars (338 millions d’euros) de frais bancaires lors des envois d’argent par la diaspora, notamment installée aux États-Unis, ce qui représente 22 % du PIB du pays. Mais de nombreux économistes s’inquiètent de la forte volatilité du taux de change du bitcoin qui pourrait avoir un impact sur les prix des biens et services.