Sécurité, routes, eau, électricité... Transformer les défis en opportunités
Pour Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis janvier 2019, l’heure des comptes n’a pas encore sonné. Mais, 3 ans presque jour pour jour après son installation au Palais de la Nation – siège de la présidence de la RDC –, une évaluation s’impose pour apprécier la distance parcourue. Et surtout appréhender le chemin qui reste à faire. Ce n’est pas une sinécure pour ce pays-continent (4 fois la France et 80 fois la Belgique), où la frontière entre urgences et priorités est ténue. Gros plan sur les défis qui se dressent encore devant le Président Tshisekedi à 2 ans de la fin de son quinquennat.
Par Mudang Nzam - © AFP - EDUARDO SOTERAS

Quel que soit son président, la RDC se résumera longtemps à l’histoire du verre à moitié plein ou à moitié vide. Face à l’énormité des défis à relever – faiblesse de l’autorité de l’État avec l’insécurité comme corollaire, extrême pauvreté, délabrement avancé et insuffisance du réseau routier… –, des indicateurs macroéconomiques flatteurs attestent bel et bien d’un « léger mieux » à mettre au crédit de la gouvernance de celui que les Congolais appellent affectueusement « Fatshi béton ».
DES CHIFFRES FLATTEURS
D’après la Banque mondiale, l’Indice de développement humain s’est amélioré de 2 %. Le PIB réel a enregistré une progression de 4,1 % en 2021, contre 1,7 % en 2020. Le FMI table sur une croissance économique de 6,4 % en 2022, alors que la moyenne en Afrique subsaharienne sera de 3,9 %. L’inflation a été ramenée de 15,7 % en 2020 à 5, 2 % en 2021. Longtemps abonné à des budgets en dessous de...
